A en croire les chiffres et les différentes études, ce n’est pas la grande forme. Recrudescence d’états dépressifs (1), maux du dos et des cervicales (2), troubles du sommeil, etc… Bref, la période ne nous réussit pas.
Et dans les entreprises, c’est compliqué :
- Il y a celles qui ne voient pas ;
- Celles qui font revenir les collaborateurs parce que « c’est mieux » ;
- Celles qui conscientes des dégâts et de leur responsabilité d’employeur proposent différents types de soutiens et d’outils.
Il y a du bon et du moins bon, mais avant tout, maintenant il faut de vraies actions pour ne pas se trainer ce boulet des maux du travail des années durant.
Tout le monde est impacté !
La grande coupable, c’est bien sûr la COVID19. Mais c’est aussi un temps trop long, l’incertitude quant à l‘avenir, l’éloignement des êtres chers les plus fragiles, des relations sociales amputées, une tension généralisée et des conditions de travail qui ne sont pas encore bien adaptées. Difficile d’échapper à au moins une de ces conséquences de la crise sanitaire, tout le monde est impacté. La complication supplémentaire de cet automne, c’est que l’élan collectif du printemps n’y est plus. Lors du premier confinement, on vivait presque tous la même chose en travaillant à la maison, on applaudissait à la même heure et on échangeait nos vécus sur la cohabitation en famille. Aujourd’hui, chacun sa situation, seul l’attestation de sortie et le masque fédèrent.
Pour autant, on continue à avancer, à travailler, à vaquer. C’est ce que l’on appelle la résilience. Il est certes bon de s’en féliciter, mais cela ne doit pas gommer le fait qu’il y a bel et bien des difficultés et des douleurs derrière tout cela. Il est naturel au quotidien d’avoir une attention particulière sur tous les signaux qui pourraient laisser entrevoir un soubresaut de l’économie. Mais la santé psychique et physique est primordiale pour la société comme pour le bon fonctionnement des entreprises. A ce titre, selon les chiffres publiés par Malakoff Humanis (3), un dirigeant sur 2 se dit préoccupé par la montée en puissance des arrêts maladie. Effectivement cela coûte cher à tous points de vue : coûts de gestion et de remplacement éventuel, mise à mal de l’organisation de l’entreprise et donc de la performance, et impact direct sur le travail des autres salariés. Bien sûr, les nouvelles conditions de travail ne portent pas toutes les difficultés liées à la crise sanitaire, mais nombre d’entreprises ont pris le sujet au sérieux, et se disent actives dans la prévention des risques psychosociaux. Et pour les autres ? Par facilité, et parfois par manque de confiance dans ses collaborateurs, la solution a été le retour obligatoire en entreprise. Comme si revenir à la situation initiale permettrait de retrouver l’équilibre en gommant tout le reste. C’est très tentant de se dire « chez nous tout va bien ». Or s’il y a bien une chose que cette crise nous a appris, c’est qu’il est plus que jamais nécessaire de se repenser, tout le monde est impacté, tout le monde doit changer.
On arrête les bonnes intentions et on fait ensemble !
Dès le premier confinement, le sujet de la croissance des risques psychosociaux est assez vite arrivé. Depuis, nous avons vu fleurir moult articles, lettres d’informations d’entreprise, règles d’or et bonnes pratiques pour nous éviter le mal de dos, le sentiment d’isolement, l’interpénétration du pro et du perso, le stress et autres. De précieuses initiatives venues de toutes parts pour nous aider à apprivoiser ces nouveaux contextes de travail et amener certaines prises de conscience :
- Savait-on réellement le nombre de pas effectués dans une journée au bureau ? Pas sûr, et le télétravailleur impose donc un changement de rythme brutal à son corps. Il est alors nécessaire de faire de l’exercice ;
- Avait-on pris la mesure des difficultés ou erreurs d’interprétation sur un collègue d’un mail contenant des points d’exclamation, des mots en gras ou des émojis ? C’est sans la possibilité de croiser la personne au coin café pour sentir l’humeur que l’on se rend compte. Alors vive la communication prudente ;
- Avait-on réellement pris conscience que ces bureaux et fauteuils, souvent pas très beaux, que l’entreprise met à disposition pour travailler, sont de vrais soutiens pour notre corps ? L’ordinateur sur les genoux ou sur une table trop haute, cela ne peut pas durer, il faut bien s’assoir en respectant les bonnes positions et les bonnes hauteurs.
Il y a encore nombre de situations auxquelles nous avons été sensibilisées et qui nous permettent maintenant de comprendre une bonne partie de nos maux. En suivant les fiches techniques mises à disposition, il est possible de considérablement accroitre notre bien-être. Seul bémol, ce n’est pas parce que l’on dispose d’une solution, que l’on sait la mettre en œuvre :
- Il faut apprendre à adapter les bonnes méthodes à son environnement, à sa réalité, à son caractère ;
- Il faut être accompagner avec le bon matériel, y compris chez soi, et les bons outils ;
- Il faut construire de nouvelles méthodes de travail collectifs…
Bref, ni les entreprises, ni les collaborateurs ne peuvent rester seuls face à ces défis en comptant sur la bonne volonté de chacun. Le sujet n’est pas l’envie ou non, la compétence ou non, c’est de la formation professionnelle. Il faut des ateliers de travail dirigés, des formations, du matériel adapté, de la réflexion collective… Bref, non pas des bons conseils, mais des actions qui engagent tout le monde.
Conclusion :
Les conséquences de la période actuelle vont s’étaler dans le temps. On ne peut pas nier l’évidence, c’est dur. Mais rien n’est infranchissable à condition de s’en donner les moyens. Il faut sortir de l’obligation de moyens pour viser le résultat. Cela passe par de vraies actions qu’Opus&Verso vous propose de mettre en place, avec vous, et à vos mesures.
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Sources documentaires
(1) Etude Covapred de Santé publique France- novembre 2020
(2) Témoignage de Sébastien Guérard, président de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) dans le journal Le Monde du 22 juin 2020
(3) Baromètre annuel Absentéisme Maladie : étude de perception Ifop pour Malakoff Humanis, réalisée auprès d’un échantillon de 2 008 salariés et 405 dirigeants ou DRH d’entreprises du secteur privé, du 24 août au 24 septembre 2020.
Crédit Photo : Feepik.com – photo diana.grytsku